DOIS-JE VRAIMENT PASSER MA VIE À L’HÔPITAL ?

L’interne doit passer la totalité de son temps à ses activités médicales ! Cela ne s’invente pas, c’est écrit dans la loi. Après avoir usé les bancs de la bibliothèque universitaire et à peine fini de laver vos mains pleines de fluo, maintenant, filez à l’hosto et que ça saute ! C’est régime visites, contre-visites, staffs et gardes vingt quatre heures sur vingt quatre, sept jours sur sept. Evidemment non !

Nous ne devons pas travailler plus de quarante-huit heures par semaine réparties en onze demi-journées : neuf demi-journées d’exercice effectif de stage et deux demi-journées par semaine consacrées à nos cours ou à la thèse. Ces dernières peuvent être regroupées dans la limite de douze jours consécutifs.

Un interne a aussi le droit à des vacances : trente jours ouvrables, qui sont cumulables dans la limite de vingt-quatre d’affilée, le samedi étant décompté comme un jour ouvrable.

 

SI JE FAISAIS UNE PAUSE ?

L’internat peut aussi être l’occasion de faire autre chose et d’in- terrompre son cursus en prenant une disponibilité. Il suffit d’en faire la demande, 2 mois avant la date de début envisagée, auprès du CHU.

Seule condition pour en bénéficier : avoir validé au minimum 2 semestres pour une disponibilité pour convenance personnelle, qui peut être ramené à un seul semestre dans le cadre d’un projet professionnel particulier. C’est le CHU qui accorde ou refuse une disponibilité, notamment s’il y a trop de demandes sur un même semestre.

C’est aussi une pause dans la rémunération de l’interne, prévoyez donc d’autres revenus.
A l’issue de sa disponibilité, l’interne est réintégré dans son centre hospitalier régional de rattachement.

 

PRENEZ GARDE !

Un planning de garde se fait avec un minimum de 5 internes. Si vous êtes moins, faites des plannings « à trou » ! Le service de garde normal comprend un jour par semaine et un dimanche ou jour férié par mois. Toute garde supplémentaire se fera sur la base du volontariat. La période de travail ne peut excéder 24 heures (journée dans le service plus garde) et doit être suivie d’un repos compensateur obligatoire d’un minimum de 11 heures.

Attention, le travail à l’hôpital lors d’un repos compensateur n’est pas couvert par la respon-

sabilité civile professionnelle. Si vous faites une erreur médicale, il s’agira alors d’une faute détachable du service, autrement dit vous serez seul responsable péna- lement. De plus, si vous êtes victime d’un accident de la route suite à un excès de fatigue, il ne sera pas considéré comme un accident de travail, aucune indemnité ne vous sera reversée.

Un seul mot d’ordre : NE TRAVAILLEZ JAMAIS LORS DE VOS REPOS DE GARDE !

 

GROSSESSE

Vous avez envie d’agrandir votre foyer pendant l’internat, vous pouvez bénéficier d’un congé de maternité, où est garanti le maintien de la rémunération. D’autre part, vous pouvez continuer à aller en stage sans craindre de perturber le service en effectuant celui-ci en surnombre (contactez votre structure locale pour plus de renseignements).

A partir du 3e mois de grossesse, vous êtes dispensée de garde. Les papas ne sont pas en reste et peuvent également demander des congés paternité. Plus d’info ICI.

 

Congés

Le nombre de congés annuels est de 30 jours ouvrables par an, les samedis étant décomptés également. Il n’y a pas de répartition semestrielle dans la réglementation. La durée des congés annuels pouvant être pris en une seule fois ne peut excéder 24 jours ouvrables.

La demande est à adresser aux affaires médicales de l’établissement, sur un imprimé spécifique, visé par le chef de service. Il en est de même pour les stages ambulatoires où les demandes doivent être adressées au CHU avec l’accord du médecin coordinateur du trinôme. Les cours dispensés par la faculté ne nécessitent aucun congé annuel. Pour les congrès, la demande peut se faire en congé exceptionnel pour formation ou responsabilités syndicales en plus des congés annuels.

Congés pour événements familiaux :
  • Quatre jours pour le mariage du salarié ou pour la conclusion d’un PACS ;
  • Un jour pour le mariage d’un enfant ;
  • Trois jours pour chaque naissance survenue au foyer du salarié ou pour l’arrivée d’un enfant placé en vue de son adoption ;
  • Cinq jours pour le décès d’un enfant ;
  • Trois jours pour le décès du conjoint, du concubin ou du partenaire lié par un PACS, du père, de la mère, du beau-père, de la belle-mère, d’un frère ou d’une sœur ;
  • Deux jours pour l’annonce de la survenue d’un handicap chez un enfant.

 

Ces durées sont le minimum fixé par la loi mais des conventions peuvent exister dans certains centres hospitaliers avec des durées supérieures ou des jours accordés pour le décès des grands parents qui ne sont pas prévus dans la loi.

 

https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/les-absences-pour-maladie-et-conges-pour-evenements-familiaux/article/les-conges-pour-evenements-familiaux?fbclid=IwAR2lj9p_6BDZA_Im2naUy36fwpburSoEGAeDVolpwQSoliF-3Sae9JQWv20